Le satellite Sentinel-2 qui fait partie du programme d’observation et de surveillance de la Terre, Copernicus de L’Agence spatiale européenne (ESA), vient de diffuser une image de la capitale Tunis qui met en évidence quelques-unes des zones humides importantes du pays.
Prise le 15 décembre 2017, l’image montre une partie du golfe de Tunis, qui offre une protection naturelle à cette ville ancienne et à son port très fréquenté. Alors que l’image offre un contraste saisissant entre l’environnement urbain de la ville et les collines environnantes et les champs agricoles, elle représente également plusieurs plans d’eau, qui sont protégés par la Convention de Ramsar sur les zones humides.
La Journée mondiale des zones humides est célébrée chaque année le 2 février et, sous le thème «Des zones humides pour un avenir urbain durable», cette image de Tunis souligne l’importance de ces zones humides pour la ville. Il y a sept sites Ramsar autour de Tunis, dont cinq sont visibles sur l’image. Le lac de Tunis peut être vu près de la côte et comporte une chaussée. C’est un lagon saumâtre entouré de marais intertidaux. Il offre de bonnes aires de nidification pour plusieurs espèces d’oiseaux et des aires d’hivernage pour des espèces telles que le Grand Flamant.
Les mammifères comprennent les rongeurs et les chauves-souris, et c’est une source importante de nourriture, une frayère et une pépinière pour plusieurs espèces de poissons. L’activité humaine principale exercée est la pêche, réglementée en fonction de son statut protégé. Le lac peu profond de Sebkhet Sejoumi est à l’ouest du lac de Tunis et est l’un des plus grands réservoirs d’eau protégeant la capitale contre les inondations. Contrairement à d’autres sebkhets – ou lacs salés – de la région, Sejoumi conserve de l’eau toute l’année et est donc particulièrement important pour la faune en été lorsque d’autres sebkhets se tarissent.
Les plus petits lacs protégés de Ghdir El Golla et Barrage Mornaguia peuvent être observés plus à l’ouest à la périphérie de la ville. Au nord de la ville, se trouve Sebkhet Ariana qui perd une grande partie de son eau en été.
Dans le cadre de son projet GlobWetland Africa, l’ESA travaille en partenariat avec Ramsar pour utiliser les informations provenant des satellites afin d’aider à la conservation et à la gestion de zones humides vulnérables comme celles-ci.
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